Déclaration de l'IG Hanf Schweiz sur le rapport SRF « La réglementation du cannabis et ses conséquences », Rendez-vous du 04.04.2024

Déclaration de l'IG Hanf Schweiz sur le rapport SRF « La réglementation du cannabis et ses conséquences », Rendez-vous du 04.04.2024

par IG Hanf Suisse[I]

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Dans l’article « La réglementation du cannabis et ses conséquences » (Débat sur le cannabis – fumer de l’herbe est-il vraiment une bonne chose ? – Connaissances – SRF) est soutenu par le pharmacopsychologue Prof. Dr. Boris Quednow soutient l’idée d’une nouvelle réglementation du cannabis, même si ses recherches suggèrent qu’une consommation fréquente de cannabis pendant l’adolescence peut avoir des conséquences négatives à long terme plus tard dans la vie. Selon lui, une libéralisation pourrait être plus efficace, mais avec des réglementations strictes telles qu'un monopole d'État sur les impôts, des interdictions de publicité et des mesures de protection de la jeunesse.

La dépénalisation de la consommation est attendue depuis longtemps. « Nous avons appris que le modèle prohibitif ne fonctionne pas. Cela n’empêche pas les gens de consommer. De plus, elle tend à entraver plutôt qu’à promouvoir le soutien et la prévention.

L'IG Hanf Schweiz salue l'initiative courageuse du Prof. Dr. Boris Quednow prône explicitement une distribution réglementée du cannabis. Une question se pose quant à l’évaluation d’un monopole fiscal d’État.

Un monopole de vente d’État peut compromettre la réussite de la réglementation

Le monopole étatique de la distribution du cannabis empêche la concurrence et augmente considérablement les coûts administratifs. Les monopoles pourraient conduire à des structures administratives inefficaces et limiter la variété et la qualité des produits offerts. Cela crée le risque que les produits ne soient pas acceptés par les consommateurs et se tournent vers le marché noir.

L'IG Hanf Schweiz estime qu'un monopole d'État sur la distribution du cannabis n'est pas dans l'intérêt d'une régulation efficace. Nous nous engageons en faveur d’un marché réglementé avec des prestataires privés. L’État devrait délivrer des licences aux magasins spécialisés disposant d’un personnel formé et contrôler strictement le respect des exigences légales. C’est le moyen le plus efficace pour enrayer le marché noir et ainsi assurer la protection des mineurs.

L'IG Hanf Schweiz s'engage également à soutenir les associations de culture privées. De telles associations peuvent apporter une contribution importante à la diversité et à la responsabilité sociale dans l’industrie du cannabis. Ils permettent aux petites organisations et aux organisations à but non lucratif ainsi qu’aux collectivités locales de participer et de bénéficier de ce marché réglementé. En promouvant de telles initiatives, nous pouvons promouvoir une économie du cannabis durable et non fondée sur le monopole.

Prévenir une bureaucratie sans limites

Un monopole d’État sur la vente du cannabis comme drogue récréative entraînerait une charge administrative considérable. La logistique, l’administration et la comptabilité du commerce du cannabis, ainsi que la formation et le perfectionnement du personnel de vente deviendraient une tâche de l’État. Cela ne semble ni efficace ni efficient.

Problèmes de la lutte contre le marché noir à l’exemple du Québec

La surréglementation et le manque de rentabilité ne sont que quelques-unes des faiblesses du modèle réglementaire au Québec, Canada. Le monopole d’État sur la vente du cannabis a en partie conduit à un choix limité de produits, ce qui a conduit les consommateurs à se tourner vers le marché noir. La formation évidente d'un monopole dans le cadre de la taxe via la SQDC ne profite qu’aux grandes entreprises et a conduit à un volume important de faillites.

Si la Suisse s'inspire de l'expérience du Québec avec un monopole d'État et la compare aux approches plus libérales d'autres provinces canadiennes, il deviendra évident qu'une taxe sur les points de vente gérés par l'État ne peut pas être considérée comme une recette pour le succès.[Ii]

Les éléments essentiels pour une réglementation réussie du cannabis sont les suivants :

  • promouvoir une concurrence loyale entre les acteurs du marché
  • Pas de monopoles
  • Protéger la population grâce à des restrictions publicitaires et d'autres mesures
  • Procédures d'attribution de licences et de permis transparentes et efficaces
  • Prévenir la sous-production ou la surproduction grâce à un marché réglementé
  • Une réglementation équilibrée pour minimiser les dommages sociaux et sanitaires.[Iii]
  • Promouvoir la prévention et l’éducation pour éviter les comportements de consommation à risque.
  • Une réglementation qui ne stimule pas la consommation mais crée un marché contrôlé avec des risques minimes.

Contact médias

Dr. ré. nat. Claudia Zieres-Nauth

politik@ighanf.ch / +41 (0)76 541 04 20

Informations complémentaires


Les prix plus élevés et les inconvénients des sources légales sont des obstacles courants à l’achat de cannabis légal. cf. Raisons d’acheter du cannabis auprès de sources illégales sur les marchés légaux : résultats d’une étude menée auprès de consommateurs de cannabis au Canada et aux États-Unis, 2019-2020 – PubMed (nih.gov)

La SQDC vend pour 40 M$ de cannabis jusqu'à présent, mais n'est pas encore rentable | CBC News

https://www.sqdc.ca/en-CA/


[I] IG Hanf Schweiz est l'association professionnelle de l'industrie suisse du cannabis et s'engage activement pour que les travaux sur le projet de loi sur la réglementation du cannabis puissent progresser le mieux possible. Nous sommes convaincus que la Suisse bénéficiera tant socialement qu’économiquement d’une réglementation opportune sur le cannabis. Des informations complémentaires sont disponibles sur le Site l'IG Hanf Schweiz peut être trouvé.

[Ii]

point de vente de table

[Iii]

Modèle de toxicomanie et de prévention